[Livre Blanc] Prendre de meilleures décisions de crédit avec l’Open Banking : Points de vue d’experts

Vignette - Powens - eBook

Powens - eBookDe nombreuses banques et établissements de crédit en Europe s’engagent dans la prochaine phase de transformation numérique en adoptant la technologie Open Banking.

Powens, partenaire d’IN BANQUE 2023, en partenariat avec le média The Paypers, a interrogé plusieurs leaders d’opinion issus de banques et d’établissements de crédit ainsi que des consultants influents à la pointe du mouvement Open Banking en France, en Espagne et en Italie afin d’en savoir plus sur la transformation que l’Open Banking peut apporter au secteur du crédit.

Leur avis a été unanime. Les technologies et les innovations de l’Open Banking sont déjà en place :

  • Encourageant l’industrie du crédit à accélérer la transformation numérique
  • Rationalisant le processus de prise de décision en matière de crédit (par rapport à l’évaluation traditionnelle du crédit)
  • Créant de nouvelles voies vers la croissance à long terme de l’entreprise
  • Transformant l’expérience client au-delà des seules décisions de crédit
  • Posant les bases d’un avenir dynamique pour l’Open Finance

Découvrez le livre blanc, développé en collaboration avec The Paypers, Make Better Credit Decisions with Open Banking : An Insider’s Perspective pour découvrir ce que les experts en disent.

Télécharger

En savoir plus sur Powens

 

Frédéric Jacob-Peron (Franfinance) : « Nos offres répondent aux standards les plus exigeants en matière de sécurité et d’analyse des risques »

JACOB_PERRON_300x140
Florent Garcia

Frédéric Jacob-Peron
Directeur Général
Franfinance

Le directeur général de Franfinance partage son point de vue sur l’innovation dans les parcours clients e-commerce en BtoC et BtoB. Frédéric Jacob-Peron plaide notamment pour des solutions de crédit on-line sur de plus longues durées pour la poursuite du développement du e-commerce.

IN Banque : En quoi consiste l’activité de Franfinance ?
Frédéric Jacob-Peron :
Franfinance est une filiale du groupe Société Générale qui accompagne plus de 1,5 million de clients particuliers et 250 000 clients entreprises dans la réalisation de leurs projets grâce au financement. Nous jouons un rôle essentiel au service de l’économie en accompagnant les ménages et les entreprises avec des solutions innovantes de crédit à la consommation et de leasing (crédit-bail et location). Ces solutions, disponibles directement via Franfinance ou par l’intermédiaire de ses partenaires marchands, sont également mises à disposition des entités du Groupe Société Générale et d’autres institutions financières.

Franfinance, acteur engagé et responsable, agit aussi en faveur de la transition écologique, grâce à une activité centrée sur l’aménagement de l’habitat et l’équipement des entreprises.

Nous avons plus de 1 100 collaborateurs basés exclusivement en France, 8,9 milliards d’encours gérés sur le marché des particuliers et 9,3 milliards d’encours gérés sur le marché des entreprises.

Comment la croissance du e-commerce a-t-elle influencé votre activité ?
Le crédit à la consommation était traditionnellement un outil utilisé par les commerces physiques pour développer leurs ventes. La consommation se déplaçant de plus en plus en ligne, avec une accélération depuis la période Covid, nos partenaires et nos prospects ont pour la plupart développés leurs ventes sur le web et nous demandent de les accompagner par des solutions de financement digitales. Les besoins initiaux des commerçants étaient de disposer d’une offre de facilités de paiement c’est-à-dire un paiement fractionné en 3 ou 4 fois.

Face à la croissance du secteur, à la hausse des taux d’intérêt et à l’augmentation des paniers moyens, ces solutions atteignent aujourd’hui leurs limites. Avec une offre nouvelle, Franfipay, nous proposons une offre de crédit complète intégrant, bien au-delà des simples fractionnés 3/4x, des solutions de crédit on-line sur de plus longues durées, et répondant aux standards les plus exigeants en matière de sécurité et d’analyse des risques. Nous offrons depuis cette année à nos partenaires sur le web l’ensemble des services qu’ils connaissent en magasins, ce qui est une première sur le marché.

Quid de cette activité en BtoB ?
Du côté du e-commerce dédié aux entreprises, nous pensons que nous sommes au tout début de l’histoire. La digitalisation des marchands de biens d’équipements aux entreprises va progressivement s’opérer et nous disposons d’ores et déjà, et en avance sur l’ensemble du marché, d’une offre clé en main, e-liz, pour nos partenaires qui voudraient offrir à leurs clients digitaux la même expérience de financement qu’en point de vente. E-liz permet aux professionnels et aux entreprises de financer leurs achats en ligne sur des sites e-commerce. Crédit classique, Crédit-bail, Leasing… le client professionnel ou entreprise peut avec e-liz, dans un site e-commerce proposant des biens d’équipements, des accessoires, des consommables, simuler le coût de financement de son panier selon l’offre qu’il choisit, ajuster ses mensualités puis passer sa commande et signer son contrat en ligne. Nous sommes le premier acteur à avoir commercialisé ce type d’offres sur le marché du e-commerce BtoB. J’en parlerai davantage lors de mon intervention le 22 juin lors d’IN BANQUE 2023.

Quels sont les besoins des particuliers et des entreprises et comment y répondez-vous ?
Les consommateurs sont aujourd’hui prêts à tout acheter en ligne, quand ils se limitaient avant à un parcours d’achat traditionnel pour les dépenses les plus importantes. Aujourd’hui, l’omnicanal fluidifie les parcours d’achats qui peuvent débuter en magasin et se conclure en ligne, et vice versa. Logiquement, les consommateurs attendent désormais de l’e-commerce les mêmes facilités de financement que celles disponibles en magasins. Pour répondre à cette nouvelle demande, les commerçants doivent donc s’emparer des innovations qui leur permettront d’apporter une réponse en phase avec les attentes de leurs clients, le tout en continuant de rendre l’étape du paiement la plus simple possible. Le financement long s’impose dans ce contexte comme la réponse idéale et comme la condition sine qua none à la poursuite du développement du e-commerce.

Open banking, IA : comment ces innovations tech vont impacter votre activité ?
En quelque sorte, nous faisons de l’open banking depuis toujours : nous mettons à disposition de partenaires des outils de financement qu’ils peuvent proposer à leurs clients entreprises ou particuliers. Depuis les années 90, nous avons également été pionniers dans la mise en place d’opérations pour le compte d’institutions financières (assureurs, banques, fintech, assurtechs, mutuelles…) qui consistent à mettre à leur disposition tout ou partie de la chaine de valeur du crédit à la consommation ou du leasing pour leur permettre de commercialiser leurs propres offres. Nous sommes aujourd’hui bien armés pour répondre aux attentes des institutions financières puisque nous disposons d’outils et d’API, qui permettent une interconnexion plus facile avec elles. Dans un contexte règlementaire, économique et de taux de plus en plus complexe pour de nombreux acteurs financiers, nous croyons à notre modèle d’usine à crédit et à leasing que nous pouvons ouvrir à de nouveaux acteurs.

Quant à l’IA nous pouvons envisager des applications dans le domaine de la détection des fraudes ou dans l’analyse des dossiers avant octroi pour enrichir nos modèles décisionnels. Nous devrons tenir compte de l’évolution à venir des dispositions réglementaires européennes concernant l’utilisation de l’IA, notamment en matière de modèles d’octroi.

Frédéric Jacob-Peron interviendra lors de la session « Financement, crédits : services innovants & nouveaux parcours clients » de la prochaine conférence IN Banque le 22 juin 2023 à Paris.

Matthieu Heslouin (Bpifrance) : « L’open banking ouvre des portes de transformation gigantesques »

HESLOUIN_MATHIEU_300x140
Matthieu Heslouin

Matthieu Heslouin
Chief Digital Officer
Bpifrance

Aux manettes de la transformation digitale de Bpifrance depuis 2017, Matthieu Heslouin fait le point sur les grands changements au sein de l’Institution, du front au back office. Pour la banque publique d’investissement, l’open banking fait partie des grandes révolutions sur lesquelles surfer.

IN Banque : En quoi consiste l’activité de Bpifrance aujourd’hui ?
Matthieu Heslouin :
L’objectif de la banque publique d’investissement est de développer l’économie française, tout en soutenant la dynamique entrepreneuriale. Pour accomplir cela, nous accompagnons les entreprises à chaque étape de leur développement, à travers les métiers de la Création, du Financement, de l’Innovation, de l’Investissement, de la Garantie, de l’Export et de l’Accompagnement.
Par exemple, nous servons directement plus de 50.000 entreprises en direct, et plus de 300.000 de façon indirecte, via les garanties ou les investissements. Nous stimulons aussi la création d’entreprises, dont 800.000 sont recensées chaque année en France.

Côté bilan, nous avons 50 milliards d’euros sous gestion en termes d’encours de financement, 50 milliards d’encours en termes d’investissement et 50 milliards pour l’assurance-export.

Sur le front du financement, comment la digitalisation des parcours a-t-elle évolué ?
Nous sommes sur une trajectoire très intense depuis 2017, car il a fallu digitaliser la plupart des parcours, dans la majorité des métiers.
A l’heure actuelle, nous avons entièrement digitalisé les prêts d’honneur pour la création d’entreprises. Pour les TPE/artisans/commerçants, nous avons déployé l’année dernière la plateforme Flash, qui a permis de digitaliser entièrement les financements visant à opérer une transition verte, une transformation digitale ou un soutien de trésorerie. Nous avons aussi digitalisé l’intégralité des demandes de subventions autour de l’Innovation.

Parmi les autres processus entièrement digitalisés, nous retrouvons également les PGE, durant la crise sanitaire, dont ont pu bénéficier 750.000 entreprises, les demandes de garanties en ligne par les banques, ou encore les parcours autour de l’Assurance Prospection.
En ce qui concerne le Financement et l’Assurance, c’est encore en cours de déploiement, avec un parcours phygital : ce sont des métiers plus complexes à embarquer. Il faut faire davantage de sur-mesure, ce qui fait partie de nos projets d’avenir.

Avez-vous également travaillé sur la digitalisation de l’Investissement et des Fonds de fonds ?
Afin de développer la démocratisation du private equity, nous avons travaillé sur le Fonds de fonds retail, pour permettre aux Français d’investir et d’acheter en direct des parts de fonds de Bpifrance grâce au digital. Ainsi, notre transformation est systémique pour l’ensemble des métiers et des parcours de la maison, avec des taux de complétion compris entre 50 et 100 %.

Que reste-t-il à accomplir sur votre feuille de route ?
Beaucoup de choses ! Le chantier du back office a commencé fin 2022 et va s’étaler sur trois ans. Il a démarré avec la digitalisation des actes de gestion, comme les changements de RIB, ou encore les demandes de duplicata. Le réaménagement de contrats de financement, le changement de nature ou de dirigeant, et en conséquence d’assurance, font aussi partie de nos projets. Nous allons également davantage nous focaliser sur la partie gestion et efficacité opérationnelle.

Par ailleurs, nous allons davantage digitaliser les constats de fin de programme, spécifiques à l’Innovation et à l’Export. Cela s’explique par le fait que Bpifrance délivre beaucoup de subventions : il faut donc ensuite pouvoir mesurer que les investissements ont bien été faits – un processus très manuel jusqu’ici. Cette digitalisation va donc permettre de faciliter leur usage à la fois auprès des entrepreneurs, mais également sur notre back office.

Nous voulons aussi aller plus loin sur l’Assurance en ligne. Nous l’avons déjà fait pour les prêts, et nous allons étendre les cas d’usage pour inclure notamment les multi-bénéficiaires. J’en parlerai davantage lors de mon intervention le 22 juin lors d’IN BANQUE 2023.

Comment vous emparez-vous de l’open banking ?
C’est un modèle clé pour nous, car nous ne sommes pas une banque de flux. Or aujourd’hui, il est essentiel de s’en saisir pour faire évoluer les méthodes de la banque, et cela ouvre des portes de transformation gigantesques. Quelques exemples nous concernant : nous avons développé Ma Tréso, une première offre de services pour faire de l’agrégation de comptes d’entreprises, dans le cadre des abonnements de services en ligne Bpifrance. Nous souhaitons aussi, avec DSP2, revisiter tous les processus de parcours de subvention. Si nous arrivons à utiliser les flux bancaires pour vérifier la nature des dépenses de nos entrepreneurs, et du coup créer automatiquement des reportings basés sur ces flux, cela devient beaucoup plus simple de suivre l’évolution des projets, à la fois pour l’entrepreneur et pour Bpifrance.

Cela change aussi la dynamique dans les flux d’information ?
Effectivement, sur la partie banque digitale TPE, l’open banking nous permet d’avoir des données plus récentes : ce qui est capital pour décider d’un octroi de financement. Historiquement, le score d’octroi est basé sur le bilan n-1, et nous savons que dans une TPE, cela peut aller très vite, à la hausse comme à la baisse. Nous allons donc pouvoir mettre à jour les données pour faire des notations plus précises afin de potentiellement permettre à l’entrepreneur, qui a eu une année difficile mais qui remonte la pente, de recevoir un prêt. Dans les modèles traditionnels de risque, nous n’aurions pas pu lui prêter.

Dans la banque en ligne, nous travaillons aussi sur des partenariats open banking pour délivrer de nouveaux services : avec Agicap pour permettre aux PME de faire du pilotage avancé de trésorerie ; et avec I Paid That, pour offrir aux TPE une vision complète de leur comptabilité.

Matthieu Heslouin interviendra lors de la session « Financement, crédits : services innovants & nouveaux parcours clients » de la prochaine conférence IN Banque le 22 juin 2023 à Paris.

[Rapport] Comment les banques peuvent soutenir les consommateurs en temps de crise avec du sur-mesure

tink-1

tink-2Alors que de nombreux pays sont confrontés à une crise du coût de la vie, l’industrie financière a l’opportunité d’aider les consommateurs « financièrement vulnérables » : les banques sont les mieux placées pour offrir un soutien sur mesure afin de les aider à se remettre sur pied, notamment avec des outils de banque numérique et des innovations alimentées par l’open banking qui offrent une vue complète des revenus et dépenses. A la clé, une fidélité et une confiance accrues entre les banques et les consommateurs, et pour ces derniers l’adoption d’outils de coaching financier numérique constituant une base solide.

Le rapport (en anglais, intitulé Banking is getting personal) proposé par Tink, partenaire de IN BANQUE 2023, montre que les consommateurs à travers l’Europe réclament une meilleure compréhension de leur vie financière. Au Royaume-Uni, 41% des consommateurs ont déclaré vouloir en savoir plus sur la gestion de leurs finances, tandis qu’en France*, 86 % des Français reconnaissent que la période actuelle appelle à une surveillance plus forte de leurs finances. Ces résultats offrent aux banques l’occasion de tirer parti des technologies axées sur les données pour donner à leurs clients une vue d’ensemble de leurs finances et améliorer leur bien-être financier.

Le rapport s’attache à répondre en détail à la problématique des différents niveaux de support pour différents types de clients, plaidant pour du sur-mesure dans le coaching financier et listant les exemples de fonctionnalités à mettre en place, avec un focus sur le cas BNP Paribas Fortis.

*Une étude complémentaire réalisée par Tink avec Opinion Way montre que plus d’un Français sur quatre estime que son salaire ne lui permet pas de couvrir ses dépenses essentielles et que 61% des Français considèrent que les banques disposent des outils nécessaires pour les aider à comprendre les conséquences de la crise sur leurs dépenses.

TéLéCHARGER
LE RAPPORT

Mickaël De Sa (Allianz Trade) : « La complémentarité banque – assurance favorisera le développement du BNPL B2B »

MICKAEL_DE_SA_300x140
Mickael De Sa

Mickaël De Sa
CDO
Allianz Trade en France

Le e-commerce n’en finit plus de se développer dans l’écosystème B2B, représentant aujourd’hui bien plus qu’un simple canal additionnel de vente. En ce sens, les modalités de paiement du commerce B2B en ligne, souvent lourdes et désuètes, commencent à se moderniser grâce au développement du Buy Now Pay Later (BNPL). Mickael De Sa, Chief Digital Officer d’Allianz Trade en France nous explique comment fonctionne cette technologie et le rôle respectif des banques et assureurs dans son essor.

IN Banque : Comment expliquez-vous l’émergence des solutions de BNPL B2B actuellement ?
Mickaël De Sa :
Dans le e-commerce B2B, les modalités de paiement sont en retard en comparaison de ce qui est pratiqué en B2C. On retrouve souvent des paiements par carte bancaire professionnelle, ou des frais avancés par des collaborateurs de l’entreprise concernée. Cela implique donc un recours très limité au paiement fractionné ou différé : les vendeurs n’accordent pas de délais de paiements à leurs acheteurs, principalement car ils ont du mal à obtenir de l’information sur leur solidité financière. Et quand bien même, s’ils avaient accès à ces données, il leur serait difficile de donner une décision de crédit rapide, sans affecter leur parcours utilisateur, et donc leurs performances commerciales. Les acteurs de l’écosystème se sont rendus compte qu’il s’agissait d’un vrai frein au développement du e-commerce B2B, et on assiste ainsi aujourd’hui à l’apparition de nombreux nouveaux acteurs qui développent des solutions de BNPL B2B. Mais pour y parvenir, ces fintechs ont souvent besoin du soutien d’acteurs plus traditionnels et experts des échanges B2B, à savoir les banques et les assureurs.

Justement, quel est le rôle des banques et des assureurs dans le modèle du BNPL B2B ?
Quand on accorde un délai de paiement, que ce soit en ligne ou hors ligne, on s’expose au risque d’impayés. Pour démocratiser cette pratique, il faut donc apporter au vendeur la garantie qu’il sera bien payé. Cela se manifeste au travers de deux mécanismes complémentaires : le financement et l’assurance-crédit. Dans le BNPL B2B, même si cela n’est pas systématique, le rôle de la banque est de financer la facture : elle permet au vendeur d’être payé instantanément, malgré le délai de paiement accordé. Ainsi, le risque d’impayés est transféré du vendeur à la banque. La banque doit alors se protéger de ce potentiel non-paiement. C’est là que l’assureur-crédit intervient : il se charge d’abord d’évaluer, instantanément et sans affecter le parcours client, la solidité financière de l’acheteur afin de déterminer sa capacité à garantir un délai de paiement, puis se chargera de recouvrer la créance si celle-ci s’avère impayée, et d’indemniser la banque si le recouvrement n’aboutit pas. La banque finance le cycle d’exploitation, et l’assureur sécurise la chaîne de valeur : une véritable logique de complémentarité qui fait du BNPL B2B un excellent moyen, pour une entreprise, de développer ses ventes sans s’exposer au risque d’impayés.

Pourquoi est-ce intéressant pour un acteur bancaire de s’associer avec un assureur sur ces problématiques ?
Je vois trois principales raisons à l’association d’une banque et d’un assureur-crédit sur ce type de produit. Tout d’abord, notre expertise dans le scoring des entreprises à travers le monde. Le succès du BNPL réside dans sa simplicité d’utilisation aussi bien pour le e-commerçant que pour l’acheteur. En quelques secondes, celui-ci se voit accorder un délai de paiement et peut finaliser sa commande. Pour qu’une telle fluidité puisse se mette en place, il était important d’être en capacité de délivrer des décisions de crédit instantanément. Le scoring d’entreprise étant une des forces historiques d’Allianz Trade, nous avons fait le choix il y a quelque temps de rendre disponible par API notre système de scoring et donc notre assurance-crédit afin de proposer un parcours client sans interruption protégeant à la fois le vendeur et le financeur. Deuxièmement, la sécurisation des fonds avancés. Les acteurs du BNPL sont généralement des fintechs spécialisées dans la gestion des flux de paiement. Ces acteurs en adressant le BtoB sont confrontés à des volumes de transactions importants. Les banques doivent donc financer ce volume tout en maîtrisant les risques de non-paiement. Un assureur-crédit, comme Allianz Trade, viendra garantir le risque d’impayés et ainsi rassurer le financeur dans ses opérations. Pour finir, l’expertise et la solidité d’un assureur-crédit dans le recouvrement et l’indemnisation de créances commerciales. Dans un contexte de normalisation des défaillances, le risque d’impayés s’accroît. Nous sommes un acteur centenaire, qui dispose d’une capacité d’intelligence prédictive inégalée, d’un réseau de recouvrement international et d’une solidité financière reconnue.

Quelle complémentarité entre banques, assureurs et acteurs du paiement ?
L’offre de valeur du BNPL est fortement appréciée par les e-commerçants, puisqu’elle regroupe plusieurs acteurs ne travaillant pas ensemble au départ et créant ainsi une chaîne de valeur complète. L’acteur du paiement joue souvent le rôle du chef d’orchestre dans les schémas BNPL B2B. Le produit reposant sur la base de multiples connexions API, la simplification d’intégration des API et la maîtrise de l’interconnectivité de ces dernières sont des facteurs clés de succès d’un produit BNPL. L’acteur du paiement sait gérer cette connectivité et se place au moment du checkout dans le parcours d’utilisation d’un acheteur. L’assureur utilise, quant à lui, son scoring pour accorder ou non un délai de paiement à l’acheteur, une fois ce délai accordé la banque va, elle, avancer les fonds au marchand. En quelques secondes, une décision de crédit est prise, un paiement est réalisé, un financement est effectué, c’est cette complémentarité qui fait la force des solutions BNPL BtoB.

Avez-vous des exemples à nous partager ?
Je pense à un partenariat récemment déployé. Allianz Trade, Two, et Santander CIB se sont associés pour créer la première solution internationale de BNPL B2B à destination des grandes entreprises multinationales. Chaque membre de ce partenariat contribue à la solution avec sa propre expertise : Two est en charge de la technologie de paiement, Santander CIB finance le paiement anticipé aux vendeurs et les conditions de crédits aux acheteurs, et Allianz Trade sécurise l’ensemble de la chaîne de valeur contre le risque d’impayés. Une combinaison parfaite entre paiement, financement et assurance. En résulte une solution qui change la donne pour le e-commerce B2B à l’échelle mondiale. Les grandes entreprises disposent désormais d’une solution tout intégrée pour proposer instantanément à leurs acheteurs des paiements différés à la commande.

Crédit, paiement : L’innovation au service de l’expérience client et de la performance du distributeur

FLOA_Vignette_2


Copyright 2022 IN BANQUE / Next Content

Le développement continu des ventes en ligne et la digitalisation du commerce renforcent les attentes des consommateurs en termes d’expérience d’achat. Comment les solutions de paiement et de crédit sont-elles devenues une composante stratégique pour les commerçants, touchant tous les secteurs ? Comment s’imposer sur ce marché qui devient hautement concurrentiel ?

Entretien avec Catherine Vidal, Directrice Générale de FLOA.

Enregistré lors d’IN BANQUE 2022 le 23 juin à Paris.

[Livre blanc] Trade finance : de nouvelles solutions pour de nouveaux défis

13249_Visuals for Trade Finance WP promotion300_140

13249_Visuals for Trade Finance WP promotion1400_422Les défis créés par la pandémie de COVID-19 ont révélé des vulnérabilités dans le secteur du financement du commerce. Pour surmonter ces défis, il faut examiner attentivement les opérations et identifier les opportunités de réduire les coûts, d’améliorer la productivité, d’éviter les violations de conformité coûteuses et de réduire le risque d’erreurs.

La Digital Intelligence peut aider les banques à atteindre tous ces objectifs et plus encore en automatisant le processus de traitement des documents et en découvrant les processus défectueux ou inefficaces.

Découvrez dans ce livre blanc :

  • Comment la Digital Intelligence permet aux banques de rationaliser les processus basés sur des documents
  • Les avantages de l’automatisation pour réduire le risque de non-conformité
  • Comment les banques peuvent utiliser les informations sur leurs processus pour rester flexibles et répondre plus facilement aux futures perturbations

ConsulTER LE LIVRE BLANC

Linda Ameur, Directrice Commercial Abbyy France, intervient le 24 juin lors d’IN BANQUE 2021 dans le cadre de la session sur l’accélération numérique dans la banque B2B, sur le thème : « Trade finance : automatiser pour gagner en productivité et fiabilité »