Nicolas de Genot de Nieukerken (Sopra Banking Software) : « Notre plate-forme permet aux banques d’avoir accès à des centaines de cas d’usage Open Banking »

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Nicolas de Genot de Nieukerken

Nicolas de Genot de Nieukerken
Directeur des offres Open Banking et Marketplace
Sopra Banking Software

Partenaire de confiance de plus de 1500 institutions financières, Sopra Banking Software met l’accent sur l’Open Banking et la collaboration, notamment avec les fintechs. Explications avec le directeur des offres Open Banking et Marketplace.

IN Banque : L’Open Banking est en plein développement mais les utilisateurs finaux en voient-ils vraiment les avantages concrets ?
Nicolas de Genot de Nieukerken : Oui, l’Open Banking présente de nombreux avantages pour les banques, bien sûr, comme l’amélioration des processus internes en particulier de traitement des donnés, la réduction de la fraude et des erreurs opérationnelles, ou encore la prise de décision accélérée. Pour le client final, les bienfaits de l’Open Banking se traduisent par la réduction des délais de réponses et l’allègement des démarches administratives rendu possible grâce à la dématérialisation des procédures. Cela renforce sa satisfaction et par conséquent, sa fidélisation.

De plus, les cas d’usage de l’Open Banking augmentent. Au-delà des paiements, on peut citer l’octroi de crédit: en ayant accès à un historique des revenus et dépenses réels du demandeur, la banque peut prendre des décisions beaucoup plus éclairées et limiter les risques auxquels elle s’expose. J’en parlerai davantage lors de ma prise de parole à l’évènement IN BANQUE du 22 juin 2023.

L’Open Banking favorise également la collaboration entre les banques et les FinTechs, mais comment organiser au mieux cette collaboration ?
Face à l’évolution de la réglementation en faveur de l’ouverture des accès aux données bancaires, les banques se sont d’abord mises en conformité. Mais à mesure que les cas d’usage se multiplient, elles sont enclines à tester de nouveaux services faisant partie d’un champ des possibles qui s’élargit. En mettant à disposition des banques non seulement une plate-forme technologique mais aussi des briques proposées par des FinTechs, nous répondons à ce besoin des banques d’évoluer dans un écosystème coopératif, tout en maîtrisant leurs coûts.

Là où une banque devait nouer directement des contrats avec les acteurs du marché et engager des coûts sur des services aux retombées peu claires, notre proposition de valeur – composée de solutions maison, amplifiées par des produits FinTechs, ou des solutions purement FinTechs dont nous avons fait la due diligence – offre à la banque un point d’ancrage le plus ouvert possible, un maintien de sa conformité et un accès facilité à de multiples cas d’usage, présents sur étagère, y compris pour des niches.

La règlementation, les standards, continuent d’évoluer. Quelles sont les nouvelles perspectives ?
On va vers de plus en plus d’ouverture, de plus en plus données autour de la connaissance client. Et la collaboration s’étend aux univers de l’assurance, des télécommunications. L’enjeu commun, c’est de disposer d’une source de donnée fiable, exploitable dans le temps, ce qui autorise des modèles premium d’accès à de la donnée de valeur. La confiance est primordiale,j’ai déjà mentionné l’importance du point d’ancrage quand j’évoquais notre plate-forme, et c’est bien de cela qu’il s’agit.

Nicolas de Genot de Nieukerken interviendra sur le thème « Banque et écosystème : le rôle des plateformes comme moteur de croissance » lors de l’événement IN BANQUE 2023 le 22 juin à Paris.

Programme IN BANQUE 2023

[Livre blanc] Transformation digitale et conversationnelle du secteur bancaire

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La crise sanitaire a provoqué une accélération sans précédent de la digitalisation des usages des clients et leur satisfaction ne dépend plus seulement d’expériences en agence. Les applications bancaires sont devenues des indispensables, les clients n’hésitent pas à passer à des banques en ligne, les expériences digitales prennent donc petit à petit le pas sur les rituels plus traditionnels du rendez-vous ou de l’appel à son conseiller.

Ce constat, allié à un contexte de volatilité macroéconomique, d’inflation et de gel de la demande, conduit les banques à faire preuve de résilience, mais aussi d’innovation. Le secteur bancaire se trouve aujourd’hui à un tournant, il est temps pour les acteurs de réduire l’écart entre l’expérience attendue et l’expérience offerte.

Le livre blanc réalisé par iAdvize, partenaire d’IN BANQUE 2023, offre une plongée dans les enjeux d’expérience conversationnelle d’aujourd’hui et de demain. Le guide dresse les tendances et le futur de l’expérience client bancaire au travers de la transformation des dispositifs d’accessibilité client, du développement des parcours de self-care, compare et classe 14 établissements en fonction de la fluidité et l’authenticité de leur expérience client en ligne, et propose témoignages et résultats sur les transitions d’une approche traditionnelle du service client à un support client conversationnel.

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Frédéric Jacob-Peron (Franfinance) : « Nos offres répondent aux standards les plus exigeants en matière de sécurité et d’analyse des risques »

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Florent Garcia

Frédéric Jacob-Peron
Directeur Général
Franfinance

Le directeur général de Franfinance partage son point de vue sur l’innovation dans les parcours clients e-commerce en BtoC et BtoB. Frédéric Jacob-Peron plaide notamment pour des solutions de crédit on-line sur de plus longues durées pour la poursuite du développement du e-commerce.

IN Banque : En quoi consiste l’activité de Franfinance ?
Frédéric Jacob-Peron :
Franfinance est une filiale du groupe Société Générale qui accompagne plus de 1,5 million de clients particuliers et 250 000 clients entreprises dans la réalisation de leurs projets grâce au financement. Nous jouons un rôle essentiel au service de l’économie en accompagnant les ménages et les entreprises avec des solutions innovantes de crédit à la consommation et de leasing (crédit-bail et location). Ces solutions, disponibles directement via Franfinance ou par l’intermédiaire de ses partenaires marchands, sont également mises à disposition des entités du Groupe Société Générale et d’autres institutions financières.

Franfinance, acteur engagé et responsable, agit aussi en faveur de la transition écologique, grâce à une activité centrée sur l’aménagement de l’habitat et l’équipement des entreprises.

Nous avons plus de 1 100 collaborateurs basés exclusivement en France, 8,9 milliards d’encours gérés sur le marché des particuliers et 9,3 milliards d’encours gérés sur le marché des entreprises.

Comment la croissance du e-commerce a-t-elle influencé votre activité ?
Le crédit à la consommation était traditionnellement un outil utilisé par les commerces physiques pour développer leurs ventes. La consommation se déplaçant de plus en plus en ligne, avec une accélération depuis la période Covid, nos partenaires et nos prospects ont pour la plupart développés leurs ventes sur le web et nous demandent de les accompagner par des solutions de financement digitales. Les besoins initiaux des commerçants étaient de disposer d’une offre de facilités de paiement c’est-à-dire un paiement fractionné en 3 ou 4 fois.

Face à la croissance du secteur, à la hausse des taux d’intérêt et à l’augmentation des paniers moyens, ces solutions atteignent aujourd’hui leurs limites. Avec une offre nouvelle, Franfipay, nous proposons une offre de crédit complète intégrant, bien au-delà des simples fractionnés 3/4x, des solutions de crédit on-line sur de plus longues durées, et répondant aux standards les plus exigeants en matière de sécurité et d’analyse des risques. Nous offrons depuis cette année à nos partenaires sur le web l’ensemble des services qu’ils connaissent en magasins, ce qui est une première sur le marché.

Quid de cette activité en BtoB ?
Du côté du e-commerce dédié aux entreprises, nous pensons que nous sommes au tout début de l’histoire. La digitalisation des marchands de biens d’équipements aux entreprises va progressivement s’opérer et nous disposons d’ores et déjà, et en avance sur l’ensemble du marché, d’une offre clé en main, e-liz, pour nos partenaires qui voudraient offrir à leurs clients digitaux la même expérience de financement qu’en point de vente. E-liz permet aux professionnels et aux entreprises de financer leurs achats en ligne sur des sites e-commerce. Crédit classique, Crédit-bail, Leasing… le client professionnel ou entreprise peut avec e-liz, dans un site e-commerce proposant des biens d’équipements, des accessoires, des consommables, simuler le coût de financement de son panier selon l’offre qu’il choisit, ajuster ses mensualités puis passer sa commande et signer son contrat en ligne. Nous sommes le premier acteur à avoir commercialisé ce type d’offres sur le marché du e-commerce BtoB. J’en parlerai davantage lors de mon intervention le 22 juin lors d’IN BANQUE 2023.

Quels sont les besoins des particuliers et des entreprises et comment y répondez-vous ?
Les consommateurs sont aujourd’hui prêts à tout acheter en ligne, quand ils se limitaient avant à un parcours d’achat traditionnel pour les dépenses les plus importantes. Aujourd’hui, l’omnicanal fluidifie les parcours d’achats qui peuvent débuter en magasin et se conclure en ligne, et vice versa. Logiquement, les consommateurs attendent désormais de l’e-commerce les mêmes facilités de financement que celles disponibles en magasins. Pour répondre à cette nouvelle demande, les commerçants doivent donc s’emparer des innovations qui leur permettront d’apporter une réponse en phase avec les attentes de leurs clients, le tout en continuant de rendre l’étape du paiement la plus simple possible. Le financement long s’impose dans ce contexte comme la réponse idéale et comme la condition sine qua none à la poursuite du développement du e-commerce.

Open banking, IA : comment ces innovations tech vont impacter votre activité ?
En quelque sorte, nous faisons de l’open banking depuis toujours : nous mettons à disposition de partenaires des outils de financement qu’ils peuvent proposer à leurs clients entreprises ou particuliers. Depuis les années 90, nous avons également été pionniers dans la mise en place d’opérations pour le compte d’institutions financières (assureurs, banques, fintech, assurtechs, mutuelles…) qui consistent à mettre à leur disposition tout ou partie de la chaine de valeur du crédit à la consommation ou du leasing pour leur permettre de commercialiser leurs propres offres. Nous sommes aujourd’hui bien armés pour répondre aux attentes des institutions financières puisque nous disposons d’outils et d’API, qui permettent une interconnexion plus facile avec elles. Dans un contexte règlementaire, économique et de taux de plus en plus complexe pour de nombreux acteurs financiers, nous croyons à notre modèle d’usine à crédit et à leasing que nous pouvons ouvrir à de nouveaux acteurs.

Quant à l’IA nous pouvons envisager des applications dans le domaine de la détection des fraudes ou dans l’analyse des dossiers avant octroi pour enrichir nos modèles décisionnels. Nous devrons tenir compte de l’évolution à venir des dispositions réglementaires européennes concernant l’utilisation de l’IA, notamment en matière de modèles d’octroi.

Frédéric Jacob-Peron interviendra lors de la session « Financement, crédits : services innovants & nouveaux parcours clients » de la prochaine conférence IN Banque le 22 juin 2023 à Paris.

Benjamin Roy (Crédit Agricole Brie Picardie) : « Nous voulons faire des bonds en avant dans le digital »

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Benjamin Roy

Benjamin Roy
Directeur de la Banque Privée et du Marché Patrimonial
Crédit Agricole Brie Picardie

Au sein du Crédit Agricole depuis près de huit ans, et aux manettes de la banque privée, du marché patrimonial et de l’épargne de la caisse régionale Brie Picardie depuis quatre ans, Benjamin Roy fait le point sur les activités, les défis RH et la dernière initiative numérique, l’agrégateur financier patrimonial ALLVISORY.

IN Banque : Pouvez-vous nous présenter le Crédit Agricole Brie Picardie, avec quelques chiffres clés ?
Benjamin Roy :
Cette caisse régionale couvre trois départements : la Seine et Marne, l’Oise et la Somme. Nous recensons 2.800 collaborateurs, 1,1 million de clients, 35 milliards d’euros de collecte, 30 milliards de crédits distribués et 200 millions de résultat net l’année dernière. Le réseau d’agences est dense, avec 210 agences et une force commerciale d’environ 1.500 personnes.

Nous sommes une banque universelle de proximité, avec un historique très fort sur le retail et la distribution de crédit, mais aussi l’épargne et l’assurance. Notre panoplie de services se spécialise de plus en plus, avec la direction de la banque d’affaires dont je dépends, qui englobe le marché entreprises, la banque privée, la banque d’affaires, le pôle sur les ETI et l’ingénierie sociale.

Que représentent les activités banque privée et marché patrimonial ?
Il y a une agence banque privée pour chaque département, et 25 collaborateurs au total dont 15 banquiers privés. Le dispositif allocation d’actifs inclut les activités de conseil en gestion de portefeuille, assurances vies, PEA, comptes-titres, distribution de produits structurés sur mesure ; ainsi que des activités plutôt destinées à de la clientèle corporate avec de la couverture de risque de taux et de change. Nous avons aussi, notamment, une cellule dédiée à l’ingénierie patrimoniale.

Notre dispositif est original car il repose sur du co-management à tous les niveaux de la banque privée sur le réseau patrimonial. Les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) sont co-managés par la banque privée et la direction commerciale. Cela veut dire qu’ensemble, nous les recrutons, pilotons leur montée en compétence, validons leurs objectifs commerciaux et leur bonus.

Sur le gros million de clients particuliers que nous recensons, environ 50.000 clients sont « haut de gamme ». Dans notre caisse régionale, cela représente plus de quinze milliards d’euros d’enjeux d’épargne : c’est donc majeur. Le marché patrimonial est une priorité sur laquelle travailler. Nous essayons de développer ces relais de croissance de la façon la plus volontariste possible, et cela nous enjoint de monter en gamme sur ce segment où nous sommes historiquement moins attendus.

Comment travailler ces sujets au niveau RH ?
Nous avons mis un fort coup d’accélérateur car un certain nombre d’expertises nous faisait défaut. Nous avons donc mis en place un partenariat avec l’école de commerce SKEMA à Lille. Désormais, pour être CGP ou banquier privé dans notre dispositif, il faut avoir a minima un master 2 en gestion de patrimoine.

Il y a donc deux cas de figure : certains sont déjà diplômés, car nous ne recrutons maintenant qu’à ce niveau-là ; soit ceux déjà dans la filière, ou souhaitant la rejoindre, peuvent intégrer une promotion en « executive ». Il s’agit d’un programme intense, qui dure deux ans, qui permet de monter en expertise et d’être diplômé. Nous en sommes à la quatrième promotion, qui recense à chaque fois une dizaine de collaborateurs. Nous sommes très contents de ce partenariat.

Il y a aussi, toujours avec SKEMA, un parcours plus léger qui ne dure que six mois, destiné aux personnes du réseau souhaitant intégrer la filière patrimoniale pour avoir une (re)mise à niveau en fiscalité, finance ou droit. Cela permet aussi de détecter ceux pouvant intégrer le master spécialisé.

Finalement, il faut que la caisse régionale soit capable d’adresser elle-même au moins 95 % des besoins des clients patrimoniaux, pour garder la valeur au plus proche de la caisse.

Quelle est votre capacité à investir sur le front du digital pour créer des initiatives « made in Crédit Agricole Brie Picardie » ?
Pour nous permettre de faire des bonds en avant dans ce domaine, nous avons notamment lancé un agrégateur financier patrimonial, baptisé ALLVISORY, développé en partenariat avec WeSave, une fintech du groupe. Notre objectif est de se servir du digital pour exercer encore mieux notre métier, à l’échelle locale. Nous voulions armer nos conseillers pour aller plus loin dans la relation de conseil et commerciale.

Il ne s’agit pas donc d’une démarche de selfcare, ni d’automatisation, mais plutôt d’enrichissement de la relation de proximité. C’est un outil qui permet d’agréger l’ensemble du patrimoine du client, puis d’analyser l’épargne par classe d’actifs et de proposer des arbitrages et préconisations en fonction des opportunités de marché et des espérances de rendement. C’est une modalité d’interaction supplémentaire, en complément de la bonne vieille ligne téléphonique enregistrée ! J’en parlerai davantage au cours de mon intervention le 22 juin lors d’IN BANQUE 2023.

Benjamin Roy interviendra sur le thème « Épargne, investissement : les nouveaux services à l’ère des plateformes numériques » lors de l’événement IN BANQUE 2023 le 22 juin à Paris.

Joseph Choueifaty (Goodvest) : « Nous cherchons à aller plus loin que les labels ISR en vigueur »

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Joseph Choueifaty

Joseph Choueifaty
Président et cofondateur
Goodvest

Le président de la start-up, créée fin 2020, décrypte les grands enjeux liés à la finance responsable. Le cofondateur de Goodvest revient également sur Goodvest Kids, un nouveau contrat d’assurance-vie dédié aux mineurs et compatible avec l’accord de Paris sur le climat.

IN Banque : Pouvez-vous nous présenter votre fintech ?
Joseph Choueifaty :
Nous sommes une entreprise à mission qui propose des solutions d’investissement et d’épargne engagées pour l’environnement à destination des particuliers. L’assurance-vie a été notre premier produit commercialisé en septembre 2021.

Fin 2022, nous avons lancé Goodvest Kids, une version destinée aux mineurs qui permet aux parents d’investir pour les enfants – avec la même gestion que Goodvest pour les majeurs. Et nous en sommes en train de travailler sur le lancement d’un troisième produit : le plan épargne retraite.

A date, nous recensons 3.250 clients, avec en moyenne 400 nouveaux clients qui nous rejoignent tous les mois. Nous évoluons autour des 30 millions d’euros de collecte et notre équipe est composée d’une vingtaine de collaborateurs.

Comment façonnez-vous vos indicateurs de performance environnementale ?
Nous cherchons à aller plus loin que les labels en vigueur. Aujourd’hui, beaucoup de greenwashing subsiste : par exemple, 80 % des fonds labellisés ISR investissent encore dans les énergies fossiles. Pour pallier cela, nous avons créé une méthodologie « maison », qui fonctionne comme un entonnoir avec différents filtres d’exclusion. Nous analysons plus d’un millier de fonds durables : seuls 5 % environ passent nos critères. Nous excluons intégralement le secteur des énergies fossiles, ainsi que d’autres secteurs peu éthiques comme le divertissement pour adultes, le tabac ou l’armement. Déjà, près de huit fonds dits durables sur dix ne passent pas ce premier filtre.

Deuxième étape : l’analyse de tous les sous-jacents, un par un, sur leur empreinte carbone, que nous réalisons en partenariat avec Carbon4 Finance pour vérifier le bon respect de l’accord de Paris. Notre troisième filtre permet de s’assurer de l’engagement des sociétés qui gèrent les fonds : font-elles le nécessaire pour que leurs valeurs soient entendues et respectées dans les entreprises ? Enfin, les sociétés qui gèrent les fonds doivent être stables et expérimentées. Une fois tous ces éléments réunis, nous construisons un portefeuille sur-mesure pour le client en fonction de la thématique qu’il choisit.

Comment permettre au client de suivre l’impact de ses investissements ?
À tout moment, via un onglet « Impact » dans son interface, le client peut consulter l’impact de son portefeuille, les émissions de CO2 économisées, le détail pour chacun des fonds etc. J’en parlerai davantage au cours de mon intervention le 22 juin lors d’IN BANQUE 2023.

Comment conjuguez-vous digital et humain ?
Nous avons décidé d’être totalement flexibles et de laisser le choix au client. Il peut être en autonomie complète et ne jamais être en contact avec nous ; ou bien, lorsqu’il le souhaite, il peut échanger avec un conseiller par tchat, téléphone, mail ou sur rendez-vous – que ce soit avant le début de la simulation, pendant la souscription ou après : un rendez-vous est toujours à portée de clics.

Quel premier bilan tirez-vous de Goodvest Kids ?
Nous sommes satisfaits de ce lancement qui représente déjà 20 % des ouvertures de compte assurance-vie : c’est beaucoup pour un nouveau produit ! En moins de trois mois, nous avons réalisé plus d’un million d’euros de collecte. Nous enrichissons en permanence notre sélection, que ce soit pour l’assurance-vie dédiée aux mineurs – comme aux majeurs, et nous travaillons sur l’ajout de filtres supplémentaires.

Joseph Choueifaty interviendra sur le thème « Épargne, investissement : les nouveaux services à l’ère des plateformes numériques » lors de l’événement IN BANQUE 2023 le 22 juin à Paris.

Étienne Vazzoleretto (Luminess) : « L’enjeu est la facilitation du passage des dossiers non frauduleux »

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Etienne Vazzoleretto

Etienne Vazzoleretto
Directeur Marketing
Luminess

Etienne Vazzoleretto, Directeur marketing chez Luminess, ETI française qui fête ses 120 ans cette année, développe ici sa vision du métier du traitement des données en vue de la réduction de la fraude dans le domaine bancaire.

IN Banque : Quelle est l’ampleur et quels sont les déterminants de la fraude bancaire en 2023 ?
Etienne Vazzoleretto : La période Covid s’est accompagnée d’une hausse globale de la fraude, même si elle avait démarré plus tôt à la faveur des canaux digitaux, au point que l’ouverture de comptes frauduleux, pour prendre un exemple, atteint aujourd’hui en France 6% des dossiers en moyenne ce qui est énorme. Cette fraude est souvent documentaire avec la production de fausses pièces ou usurpant une identité. Il y a donc nécessité d’augmenter les contrôles, mais aussi d’avoir un service performant au risque de devenir une cible privilégiée des fraudeurs.

D’un point de vue technologique, quelles sont les avancées notables dans le domaine de la reconnaissance de documents et de vérification de conformité ?
L’IA en particulier aide énormément à traiter la donnée hétérogène, non structurée et permet une forte automatisation. Mais l’enjeu désormais va plus loin pour obtenir de la donnée fiable et vérifiée. La technologie la plus utile de ce point de vue n’est pas tant dans la reconnaissance que dans le contrôle. Et dès lors, cela se passe avec une accumulation de détecteurs qui s’affinent, sans qu’il y ait de grande révolution globale. L’IA joue un rôle déterminant là aussi, dans le scoring, et le coût des projets sera directement indexé sur la qualité de ce scoring. Le rôle d’un acteur comme Luminess c’est d’apporter une augmentation de l’automatisation et donc une réduction des délais, car l’enjeu est plus encore dans la facilitation du passage des dossiers non frauduleux.

Mais il faut aussi renforcer la qualité des contrôles humains – notamment pour éviter les faux positifs – voire leur nombre : l’augmentation de la fraude crée cette nécessité qui a également un coût important et nécessite de l’accompagnement, du service, ce qui est également l’un des nos rôles. J’aurai l’occasion, lors de mon intervention du 22 juin, de détailler plus ce sujet.

Comment travaillez-vous avec les acteurs bancaires sur ce type de projets ?
Il y a un travail pour faire entendre le nécessaire arbitrage entre les impératifs de sécurité, de contrôle, et ceux, marketing et business, d’acquisition client. Les acteurs en France sont réellement dans une phase de transition, passant de processus avec de bons taux d’acquisition et un coût raisonnable, mais soumis à de la fraude, à une logique de contrôles renforcés tout en ne dégradant ni ne complexifiant à l’excès l’expérience client, et en ajustant les budgets.

Nous avons une démarche d’accompagnement très orientée « lab », dans des conditions proches du réel, afin de lever les freins et convaincre de la capacité à passer à l’échelle. Ces projets font intervenir de nombreux profils différents car ils ont des facettes fonctionnelles, opérationnelles et règlementaires. Ce n’est pas facile pour une banque d’y arriver seule, c’est là où nous apportons notre proposition de valeur.

Etienne Vazzoleretto interviendra sur le thème « Détection de fraudes : les solutions face aux nouvelles menaces » lors de l’événement IN BANQUE 2023 le 22 juin à Paris.

Programme IN BANQUE 2023

Matthieu Heslouin (Bpifrance) : « L’open banking ouvre des portes de transformation gigantesques »

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Matthieu Heslouin

Matthieu Heslouin
Chief Digital Officer
Bpifrance

Aux manettes de la transformation digitale de Bpifrance depuis 2017, Matthieu Heslouin fait le point sur les grands changements au sein de l’Institution, du front au back office. Pour la banque publique d’investissement, l’open banking fait partie des grandes révolutions sur lesquelles surfer.

IN Banque : En quoi consiste l’activité de Bpifrance aujourd’hui ?
Matthieu Heslouin :
L’objectif de la banque publique d’investissement est de développer l’économie française, tout en soutenant la dynamique entrepreneuriale. Pour accomplir cela, nous accompagnons les entreprises à chaque étape de leur développement, à travers les métiers de la Création, du Financement, de l’Innovation, de l’Investissement, de la Garantie, de l’Export et de l’Accompagnement.
Par exemple, nous servons directement plus de 50.000 entreprises en direct, et plus de 300.000 de façon indirecte, via les garanties ou les investissements. Nous stimulons aussi la création d’entreprises, dont 800.000 sont recensées chaque année en France.

Côté bilan, nous avons 50 milliards d’euros sous gestion en termes d’encours de financement, 50 milliards d’encours en termes d’investissement et 50 milliards pour l’assurance-export.

Sur le front du financement, comment la digitalisation des parcours a-t-elle évolué ?
Nous sommes sur une trajectoire très intense depuis 2017, car il a fallu digitaliser la plupart des parcours, dans la majorité des métiers.
A l’heure actuelle, nous avons entièrement digitalisé les prêts d’honneur pour la création d’entreprises. Pour les TPE/artisans/commerçants, nous avons déployé l’année dernière la plateforme Flash, qui a permis de digitaliser entièrement les financements visant à opérer une transition verte, une transformation digitale ou un soutien de trésorerie. Nous avons aussi digitalisé l’intégralité des demandes de subventions autour de l’Innovation.

Parmi les autres processus entièrement digitalisés, nous retrouvons également les PGE, durant la crise sanitaire, dont ont pu bénéficier 750.000 entreprises, les demandes de garanties en ligne par les banques, ou encore les parcours autour de l’Assurance Prospection.
En ce qui concerne le Financement et l’Assurance, c’est encore en cours de déploiement, avec un parcours phygital : ce sont des métiers plus complexes à embarquer. Il faut faire davantage de sur-mesure, ce qui fait partie de nos projets d’avenir.

Avez-vous également travaillé sur la digitalisation de l’Investissement et des Fonds de fonds ?
Afin de développer la démocratisation du private equity, nous avons travaillé sur le Fonds de fonds retail, pour permettre aux Français d’investir et d’acheter en direct des parts de fonds de Bpifrance grâce au digital. Ainsi, notre transformation est systémique pour l’ensemble des métiers et des parcours de la maison, avec des taux de complétion compris entre 50 et 100 %.

Que reste-t-il à accomplir sur votre feuille de route ?
Beaucoup de choses ! Le chantier du back office a commencé fin 2022 et va s’étaler sur trois ans. Il a démarré avec la digitalisation des actes de gestion, comme les changements de RIB, ou encore les demandes de duplicata. Le réaménagement de contrats de financement, le changement de nature ou de dirigeant, et en conséquence d’assurance, font aussi partie de nos projets. Nous allons également davantage nous focaliser sur la partie gestion et efficacité opérationnelle.

Par ailleurs, nous allons davantage digitaliser les constats de fin de programme, spécifiques à l’Innovation et à l’Export. Cela s’explique par le fait que Bpifrance délivre beaucoup de subventions : il faut donc ensuite pouvoir mesurer que les investissements ont bien été faits – un processus très manuel jusqu’ici. Cette digitalisation va donc permettre de faciliter leur usage à la fois auprès des entrepreneurs, mais également sur notre back office.

Nous voulons aussi aller plus loin sur l’Assurance en ligne. Nous l’avons déjà fait pour les prêts, et nous allons étendre les cas d’usage pour inclure notamment les multi-bénéficiaires. J’en parlerai davantage lors de mon intervention le 22 juin lors d’IN BANQUE 2023.

Comment vous emparez-vous de l’open banking ?
C’est un modèle clé pour nous, car nous ne sommes pas une banque de flux. Or aujourd’hui, il est essentiel de s’en saisir pour faire évoluer les méthodes de la banque, et cela ouvre des portes de transformation gigantesques. Quelques exemples nous concernant : nous avons développé Ma Tréso, une première offre de services pour faire de l’agrégation de comptes d’entreprises, dans le cadre des abonnements de services en ligne Bpifrance. Nous souhaitons aussi, avec DSP2, revisiter tous les processus de parcours de subvention. Si nous arrivons à utiliser les flux bancaires pour vérifier la nature des dépenses de nos entrepreneurs, et du coup créer automatiquement des reportings basés sur ces flux, cela devient beaucoup plus simple de suivre l’évolution des projets, à la fois pour l’entrepreneur et pour Bpifrance.

Cela change aussi la dynamique dans les flux d’information ?
Effectivement, sur la partie banque digitale TPE, l’open banking nous permet d’avoir des données plus récentes : ce qui est capital pour décider d’un octroi de financement. Historiquement, le score d’octroi est basé sur le bilan n-1, et nous savons que dans une TPE, cela peut aller très vite, à la hausse comme à la baisse. Nous allons donc pouvoir mettre à jour les données pour faire des notations plus précises afin de potentiellement permettre à l’entrepreneur, qui a eu une année difficile mais qui remonte la pente, de recevoir un prêt. Dans les modèles traditionnels de risque, nous n’aurions pas pu lui prêter.

Dans la banque en ligne, nous travaillons aussi sur des partenariats open banking pour délivrer de nouveaux services : avec Agicap pour permettre aux PME de faire du pilotage avancé de trésorerie ; et avec I Paid That, pour offrir aux TPE une vision complète de leur comptabilité.

Matthieu Heslouin interviendra lors de la session « Financement, crédits : services innovants & nouveaux parcours clients » de la prochaine conférence IN Banque le 22 juin 2023 à Paris.

Alexis Ammar (Mangopay) : « Notre approche 100% marque blanche et dédiée marketplace vise la personnalisation maximale »

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Alexis Ammar

Alexis Ammar
Head of sales France, Luxembourg, Belgique
Mangopay

Spécialiste du paiement sur les marketplaces, avec des clients comme Vinted, Rakuten, Leboncoin, La Redoute, Showroomprivé ou encore Malt et Paris Fashion Shops, Mangopay a traité 11 milliards d’euros en 2022. Alexis Ammar, directeur des ventes France/Belgique/Luxembourg, détaille les mécanismes de paiement B2B qui aujourd’hui font la différence.

Un entretien réalisé dans le cadre de l’événement Les Enjeux Innovation B2B 2023 du 2 février 2023 organisé par Next Content (éditeur du site IN BANQUE) et accessible désormais en replay pendant 1 mois.

Les Enjeux Innovation B2B : Quelles sont les grandes tendances qui se dégagent dans votre établissement, et plus globalement dans le secteur ?
Alexis Ammar :
Il y a plusieurs aspects que je voudrais citer. D’abord l’infrastructure de e-wallets que nous proposons, avec la possibilité de générer pour chacun d’entre eux son IBAN unique (ibanisation) et pas mal d’avantages à tous les points de vue. Pour l’acheteur c’est un compte de cantonnement sans contrainte de temps ni de montant, avec des fonds garantis à 100%. Du point de vue de la marketplace, cela facilite la réconciliation, permet d’automatiser un maximum de process et ainsi de gagner beaucoup de temps.

Je citerai aussi évidemment le Buy Now Pay Later : nous avons fait une cartographie de l’ensemble des prestataires de financement pour offrir une flexibilité très forte aux plates-formes. De manière générale, notre approche 100% marque blanche basée sur des API vise la personnalisation maximale, aussi bien dans les choix de moyens de paiement que dans les cinématiques de paiement globales. Nous automatisons une large variété de processus ce qui offre cette souplesse.

Enfin je pourrais citer le « one-creditor » qui consiste à produire une seule et unique facture pour un acheteur qui a commandé auprès de différents vendeurs. Et bien sur l’instant payment qui, sur une plate-forme B2B comme par exemple Malt (NDLR : voir le livre blanc consacré à cette étude de cas) sécurise énormément la cible freelance visée.

LIRE LA SUITE SUR LE SITE
DES ENJEUX INNOVATION B2B

Mangopay est intervenu le 2 février dans le cadre de l’événement Les Enjeux Innovation B2B 2023. Programme et inscription pour visionner le replay sur : www.innovation-b2b.com

Mickaël De Sa (Allianz Trade) : « La complémentarité banque – assurance favorisera le développement du BNPL B2B »

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Mickael De Sa

Mickaël De Sa
CDO
Allianz Trade en France

Le e-commerce n’en finit plus de se développer dans l’écosystème B2B, représentant aujourd’hui bien plus qu’un simple canal additionnel de vente. En ce sens, les modalités de paiement du commerce B2B en ligne, souvent lourdes et désuètes, commencent à se moderniser grâce au développement du Buy Now Pay Later (BNPL). Mickael De Sa, Chief Digital Officer d’Allianz Trade en France nous explique comment fonctionne cette technologie et le rôle respectif des banques et assureurs dans son essor.

IN Banque : Comment expliquez-vous l’émergence des solutions de BNPL B2B actuellement ?
Mickaël De Sa :
Dans le e-commerce B2B, les modalités de paiement sont en retard en comparaison de ce qui est pratiqué en B2C. On retrouve souvent des paiements par carte bancaire professionnelle, ou des frais avancés par des collaborateurs de l’entreprise concernée. Cela implique donc un recours très limité au paiement fractionné ou différé : les vendeurs n’accordent pas de délais de paiements à leurs acheteurs, principalement car ils ont du mal à obtenir de l’information sur leur solidité financière. Et quand bien même, s’ils avaient accès à ces données, il leur serait difficile de donner une décision de crédit rapide, sans affecter leur parcours utilisateur, et donc leurs performances commerciales. Les acteurs de l’écosystème se sont rendus compte qu’il s’agissait d’un vrai frein au développement du e-commerce B2B, et on assiste ainsi aujourd’hui à l’apparition de nombreux nouveaux acteurs qui développent des solutions de BNPL B2B. Mais pour y parvenir, ces fintechs ont souvent besoin du soutien d’acteurs plus traditionnels et experts des échanges B2B, à savoir les banques et les assureurs.

Justement, quel est le rôle des banques et des assureurs dans le modèle du BNPL B2B ?
Quand on accorde un délai de paiement, que ce soit en ligne ou hors ligne, on s’expose au risque d’impayés. Pour démocratiser cette pratique, il faut donc apporter au vendeur la garantie qu’il sera bien payé. Cela se manifeste au travers de deux mécanismes complémentaires : le financement et l’assurance-crédit. Dans le BNPL B2B, même si cela n’est pas systématique, le rôle de la banque est de financer la facture : elle permet au vendeur d’être payé instantanément, malgré le délai de paiement accordé. Ainsi, le risque d’impayés est transféré du vendeur à la banque. La banque doit alors se protéger de ce potentiel non-paiement. C’est là que l’assureur-crédit intervient : il se charge d’abord d’évaluer, instantanément et sans affecter le parcours client, la solidité financière de l’acheteur afin de déterminer sa capacité à garantir un délai de paiement, puis se chargera de recouvrer la créance si celle-ci s’avère impayée, et d’indemniser la banque si le recouvrement n’aboutit pas. La banque finance le cycle d’exploitation, et l’assureur sécurise la chaîne de valeur : une véritable logique de complémentarité qui fait du BNPL B2B un excellent moyen, pour une entreprise, de développer ses ventes sans s’exposer au risque d’impayés.

Pourquoi est-ce intéressant pour un acteur bancaire de s’associer avec un assureur sur ces problématiques ?
Je vois trois principales raisons à l’association d’une banque et d’un assureur-crédit sur ce type de produit. Tout d’abord, notre expertise dans le scoring des entreprises à travers le monde. Le succès du BNPL réside dans sa simplicité d’utilisation aussi bien pour le e-commerçant que pour l’acheteur. En quelques secondes, celui-ci se voit accorder un délai de paiement et peut finaliser sa commande. Pour qu’une telle fluidité puisse se mette en place, il était important d’être en capacité de délivrer des décisions de crédit instantanément. Le scoring d’entreprise étant une des forces historiques d’Allianz Trade, nous avons fait le choix il y a quelque temps de rendre disponible par API notre système de scoring et donc notre assurance-crédit afin de proposer un parcours client sans interruption protégeant à la fois le vendeur et le financeur. Deuxièmement, la sécurisation des fonds avancés. Les acteurs du BNPL sont généralement des fintechs spécialisées dans la gestion des flux de paiement. Ces acteurs en adressant le BtoB sont confrontés à des volumes de transactions importants. Les banques doivent donc financer ce volume tout en maîtrisant les risques de non-paiement. Un assureur-crédit, comme Allianz Trade, viendra garantir le risque d’impayés et ainsi rassurer le financeur dans ses opérations. Pour finir, l’expertise et la solidité d’un assureur-crédit dans le recouvrement et l’indemnisation de créances commerciales. Dans un contexte de normalisation des défaillances, le risque d’impayés s’accroît. Nous sommes un acteur centenaire, qui dispose d’une capacité d’intelligence prédictive inégalée, d’un réseau de recouvrement international et d’une solidité financière reconnue.

Quelle complémentarité entre banques, assureurs et acteurs du paiement ?
L’offre de valeur du BNPL est fortement appréciée par les e-commerçants, puisqu’elle regroupe plusieurs acteurs ne travaillant pas ensemble au départ et créant ainsi une chaîne de valeur complète. L’acteur du paiement joue souvent le rôle du chef d’orchestre dans les schémas BNPL B2B. Le produit reposant sur la base de multiples connexions API, la simplification d’intégration des API et la maîtrise de l’interconnectivité de ces dernières sont des facteurs clés de succès d’un produit BNPL. L’acteur du paiement sait gérer cette connectivité et se place au moment du checkout dans le parcours d’utilisation d’un acheteur. L’assureur utilise, quant à lui, son scoring pour accorder ou non un délai de paiement à l’acheteur, une fois ce délai accordé la banque va, elle, avancer les fonds au marchand. En quelques secondes, une décision de crédit est prise, un paiement est réalisé, un financement est effectué, c’est cette complémentarité qui fait la force des solutions BNPL BtoB.

Avez-vous des exemples à nous partager ?
Je pense à un partenariat récemment déployé. Allianz Trade, Two, et Santander CIB se sont associés pour créer la première solution internationale de BNPL B2B à destination des grandes entreprises multinationales. Chaque membre de ce partenariat contribue à la solution avec sa propre expertise : Two est en charge de la technologie de paiement, Santander CIB finance le paiement anticipé aux vendeurs et les conditions de crédits aux acheteurs, et Allianz Trade sécurise l’ensemble de la chaîne de valeur contre le risque d’impayés. Une combinaison parfaite entre paiement, financement et assurance. En résulte une solution qui change la donne pour le e-commerce B2B à l’échelle mondiale. Les grandes entreprises disposent désormais d’une solution tout intégrée pour proposer instantanément à leurs acheteurs des paiements différés à la commande.

[Livre blanc] Vers la finance « invisible » ou la banque nouvelle génération

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Banking as a Service, plateformisation des modèles économiques, nouveaux actifs numériques autour des tokens et du metaverse, usage accru de l’intelligence artificielle,  « banque embarquée » et finance « invisible » et décentralisée : tous ces concepts sont en train de redéfinir la banque traditionnelle en profondeur, et ne peuvent être ignorés aujourd’hui tant ils offrent d’opportunités économiques.

Dans un livre blanc produit par Capgemini Invent (partenaire d’IN BANQUE 2023),  les auteurs s’attardent sur ces bouleversements, non seulement pour les décrire de manière claire avec le renforts de nombreux schémas, mais aussi pour en identifier les apports en termes de services, d’expérience client ou encore de conformité.

La notion de finance « invisible », en particulier, est creusée en détail. Elle est définie comme un produit ou service non financier comprenant, de manière totalement intégrée et transparente, des éléments financiarisés (à titre d’exemple, les auteurs mentionnent un système de production d’électricité photovoltaïque individuel, fournissant l’énergie pour une maison et une voiture, et capable, en cas de surplus de production, de le distribuer sur le marché).

En insistant sur les les atouts majeurs que doivent développer les organismes financiers pour se préparer à ces changements majeurs, le livre blanc constitue un véritable socle méthodologique pour une stratégie d’adaptabilité et d’activation de ces nouveaux leviers.

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