Anne-Laure Navéos sera présente le 4 février 2016 lors d’IN Banque. Elle évoque ici les principaux sujets qu’elle développera autour de la thématique des nouveaux enjeux numériques dans la distribution de services financiers.
2/3 des clients du Crédit Mutuel Arkea utilisent régulièrement ses services de banque à distance et ses applications mobiles contre moins de 10% il y a à peine 10 ans. Payline, la solution de paiement e-commerce proposée par sa filiale Monext, a connu une croissance du nombre de transactions supérieure à 30% en 2015. Deux chiffres qui a eux seuls résument l’importance du numérique pour le groupe.
IN Banque : Quels sont les nouveaux usages clients qui vous paraissent les plus intéressants ?
Anne-Laure Navéos : La première conséquence de l’usage massif d’Internet dans la banque et l’assurance, ce sont d’abord de nouveaux standards qui sont attendus voire désormais exigés par nos clients : accessibilité, simplicité, transparence, temps réel, dimension sociale… Comme dans tous les secteurs de l’économie, nos clients s’informent et comparent. On ne peut donc pas résumer notre stratégie à identifier des usages marginaux qui amèneraient quelques opportunités de développement additionnelles. Il s’agit bien de réinventer totalement la manière dont nous interagissons avec nos clients, l’offre que nous leur proposons et le conseil que nous sommes capables de leur apporter, mais nous aurons l’occasion d’y revenir lors de l’événement IN Banque 2016.
Leetchi, Prêt d’Union, Yomoni… Le Crédit Mutuel Arkéa multiplie les investissements dans les Fintech. Avec quelle stratégie ?
Nous considérons qu’il y a beaucoup de valeur à travailler en réseau avec un écosystème de partenaires. Qu’il s’agisse de nos dirigeants, de nos équipes commerciales, de nos équipes techniques, ou de fonctions supports, nous multiplions les contacts avec les entrepreneurs innovants. Notre capacité d’innovation tient beaucoup à cet état d’esprit ouvert qui passe d’abord par le fait de savoir écouter ces entrepreneurs et ce qu’ils disent de notre métier. Nos investissements dans les Fintech sont portés en direct sur les fonds propres du groupe et soutenus directement par les membres de l’équipe de direction générale quand il s’agit de modèles qui touchent de très près à l’évolution de nos métiers. Et nous investissons également dans des modèles innovants du digital à travers des fonds d’investissement partenaires avec lesquels nous entretenons des liens forts, notamment le fonds ISAI.
Quelle autre évolution technologique suivez-vous de près ?
Le cloud, la smart data, les objets connectés, la blockchain, etc. Nous surveillons surtout les usages qui pourraient en découler car notre conviction est que les vrais enjeux portent sur une transformation beaucoup plus profonde des comportements et des attentes des clients que sur la simple dimension technologique.