Delphine Asseraf sera présente le 4 février 2016 lors d’IN Banque pour une intervention sur le thème des objets connectés et ce qu’ils changent pour la relation client dans le domaine de l’assurance.
Pour une société d’assurance, l’univers des objets connectés, de la voiture à la maison, représente un enjeu majeur en offrant des possibilités autour de la prévention, de nouvelles opportunités d’assistance, mais aussi en transformant les pratiques tarifaires et les capacités de conseil grâce au big data. Explications avec Delphine Asseraf, Directrice du Digital.
IN Banque : Lors d’IN Banque 2016, vous détaillerez votre stratégie en matière d’objets connectés. A quel besoin en matière de relation client répond t-elle ?
Delphine Asseraf : A une volonté de renforcer la relation client. Dans le secteur de l’assurance, par rapport par exemple à celui de la banque, les contacts clients sont moins fréquents et moins réguliers, et les opportunités de s’adresser au client sont également moins nombreuses. Pour autant, les opportunités de prendre la parole sont nombreuses : éclairer sur de nouvelles opportunités, jouer un rôle actif en terme de prévention ; il nous fallait moderniser l’approche en s’inscrivant dans le quotidien.
Jusqu’où peut-on aller dans ce domaine ?
Je souhaite que nous prenions la parole sur des secteurs sur lesquels nous sommes attendus en tant qu’assureur soit parce que nous pouvons faire bénéficier nos assurés de la connaissance que nous avons acquises depuis des années, soit parce que nous avons accès à des informations importantes pour eux, soit parce que nous avons là un moyen de renforcer notre proximité avec eux. Il faut toujours veiller à apporter une réelle plus value et cela passe par la prévention et l’assistance. La prévention parce que l’on connait les risques et que l’on est donc capables d’aider les assurés en fonction de tel comportement, profil, situation géographique ou usages détectés : nous formulons des recommandations parce que l’on a décelé quelque chose. L’assistance parce qu’en cas de problème, nous sommes proactifs.
Des exemples ?
Je citerai notre offre Allianz Conduite connectée : nous sommes capables de détecter un choc violent et cela engendre une prise de contact avec le conducteur. Ce même boitier envoie des informations afin par exemple d’alerter en cas de détection d’une période de conduite trop importante. Et bien sûr, en fonction du comportement, on peut proposer une réduction de la prime d’assurance. En dehors de l’automobile, nous avons notamment un partenariat avec les détecteur de fumée connecté Nest et nous travaillons avec iHealth qui propose une gamme de produits de santé connectés que nos assurés peuvent acheter à prix réduit. Dans le domaine de la santé, nous sommes très prudents car nous voulons éviter d’être intrusifs.
Comment ces dispositifs vous permettent-ils de diffuser votre offre au delà de vos clients existants ?
Je pense que les offres doivent coller aux nouveaux usages. Pour rester dans l’automobile, nous avons un partenariat avec la start-up Drivy (NDRL : service de location de voitures entre particuliers) : on assure la voiture pour le locataire et on rassure le propriétaire, tout en communiquant au nom d’Allianz. Plus largement, nous nous appuyons sur des partenaires qui connaissent les usages, et des start-up qui maîtrisent de nouvelles technologies, notamment de big data. Ces start-up, nous les aidons prioritairement dans la phase d’accélération et au passage, nous essayons de renforcer notre agilité voire co-construire une offre lorsque cela est pertinent. Nous avançons de manière opérationnelle et pragmatique. Le big data, c’est aussi pour nous le moyen de conseiller des garanties en fonction de ce que l’on connait du client, et là encore c’est nouveau.