L’OCBF rassemble 125 banques de taille moyenne, françaises et étrangères, et les accompagne dans leurs réflexions sur les évolutions métiers et les assiste dans l’analyse et la mise en œuvre des réformes législatives et réglementaires. Le point sur les objectifs et les priorités de l’organisation avec son tout nouveau Directeur Général.
IN Banque : Comment travaille aujourd’hui l’OCBF pour accompagner l’évolution de la réglementation ?
Alexis d’Arvieu : Notre rôle est d’apporter à nos adhérents une expertise devant la complexité. Nous avons trois niveaux d’accompagnement, un premier niveau plutôt stratégique et prospectif où nous proposons des temps de rencontre et d’échange pour les directions générales, un second où nous aidons nos adhérents à interpréter la réglementation, formant de ce fait une courroie de transmission de communication entre les autorités de tutelles et nos adhérents, enfin un troisième niveau, avec plus d’effet de masse, de mutualisation et de coordination, où nous déployons des formations via OCBF-Services et formation.
Quelle vision avez-vous de cette évolution réglementaire devant l’accélération de l’innovation dans le secteur financier ?
L’innovation est c’est vrai très présente dans l’univers de la banque et de la finance, et donc chez nos adhérents – nous avons beaucoup de banques en ligne et de néo-banques parmi eux, mais tout le monde est concerné. L’innovation concerne des sujets très variés comme le paiement, le crédit, le KYC, la conformité de manière générale, autant de sujets qui sont au cœur de l’événement IN BANQUE du 22 juin. Et ce qu’il s’est passé dans l’univers des crypto-actifs récemment montre bien que la réglementation doit impérativement accompagner l’innovation.
L’encadrement réglementaire a beaucoup évolué ces dernières années, notamment par le biais des directives européennes, et continuera de le faire au rythme de l’innovation. Le focus se fait sur la problématique de protection des données, mais aussi sur la sécurité des systèmes d’information. Des règles sont aussi mises en place pour éviter que certains très grands acteurs IT ne prennent un pouvoir excessif. Notre rôle, en plus de donner aux acteurs des bases solides, est de contribuer de façon constructive à l’émergence de ce cadre réglementaire.
L’innovation se dirige à la fois vers plus d’automatisation avec l’IA, mais aussi plus de coopération avec l’open banking. Qui va l’emporter ?
Il y une effervescence de l’offre c’est certain, mais qui n’est pas si nouvelle : prenez le marché boursier, ces métiers ont été transformés par l’automatisation depuis longtemps. Face à la montée en puissance de l’IA, il y a un intérêt de principe mais aussi une prudence à observer car le secteur doit rester attaché à la qualité de la relation client, dont les fondamentaux notamment humains restent les mêmes.
S’agissant de la multiplication des nouvelles coopérations, qui est elle aussi bien réelle et très saine, tirée par une mentalité d’entrepreneurs chez nos adhérents et leurs prestataires, l’OCBF a vocation d’aider à la compréhension des nouveaux services possibles.
L’OCBF est partenaire de l’événement IN BANQUE 2023 le 22 juin à Paris.