Les services disponibles sur les applications mobiles des assureurs sont encore peu utilisés et souffrent d’un important déficit de notoriété alors que leur utilité est incontestablement reconnue par les assurés dès lors qu’ils leur sont exposés.
C’est l’un des enseignements forts qui ressort de la nouvelle édition de l’étude Quadient « Expérience client et nouveaux services numériques dans l’assurance » réalisée par Next Content.
En mai 2018, 29% des assurés connectés avaient téléchargé une application d’un assureur ou d’une mutuelle. En un an, la progression est nette (+6 points par rapport à 2017). L’effet générationnel est également marqué (44% chez les moins de 35 ans contre seulement 19% chez les 65 ans et plus).
Le téléchargement d’une application constitue un fort levier pour le développement des usages sur mobile. Dès lors qu’ils ont téléchargé une application d’assurance, de mutuelles, 86% ont déjà réalisé une opération ou utilisé un service de leur assureur ou de leur mutuelle sur mobile (+3 points par rapport à 2017) contre seulement 44% parmi l’ensemble français équipés d’un smartphone (qu’ils aient ou non téléchargé une application de leur assureur ou mutuelle).
Parmi les personnes ne disposant pas encore d’une application, moins de la moitié pense que celle-ci leur serait utile. C’est également le cas parmi les plus jeunes clients (moins de 35 ans).
Les assureurs et mutuelles doivent donc encore mener un important travail de communication et de pédagogie autour de ces nouvelles solutions afin de les rendre plus attractives aux yeux des assurés.
Beaucoup ne perçoivent pas spontanément l’intérêt car contrairement à la banque par exemple, il y a une faible récurrence d’usages et les assurés méconnaissent les services disponibles et leur utilité, notamment en cas de sinistres.
Ainsi dans le cadre d’une déclaration de sinistre, vol, accident ou demande d’assistance réalisée au cours des 2 dernières années (35% des assurés interrogés), 4% seulement ont initié leur déclaration depuis leur smartphone (service ou formulaire en ligne sur l’application ou le site mobile de l’assureur). Ils sont 7% dans le cadre d’un accident, dommage sur un véhicule (44% des déclarations).
L’appel téléphonique reste le moyen le plus utilisé (42%) pour initialiser la déclaration. Internet (site, email, appli) occupe cependant une large place à toutes les étapes. Il intervient dans 40% des cas au moment de la déclaration, 65% pour l’envoi des pièces justificatives (45% par email), 65% pour le suivi.
Dès lors que l’on présente aux assurés ce service de constat ou de déclaration dématérialisée via mobile, près des ¾ les jugent utiles (voire indispensable).
Au global, leurs opinions sur les différentes améliorations ou nouveaux services numériques montrent des attentes pour plus d’autonomie, de dématérialisation et de réactivité, notamment en matière de gestion de sinistre avec des réponses plus rapides et un suivi plus transparent.