QuickSign propose une plate-forme SaaS clés-en-main pour l’onboarding client dans les services financiers. Gérant entre 25 et 30 millions de dossiers d’entrée en relation par an, réalisant un CA annuel de 30 millions d’euros sans avoir levé de fonds, et regroupant environ 120 collaborateurs, la société fondée en 2010 cible les grands comptes. Entretien avec l’un des ses fondateurs, Thibaut Ravisé.
IN BANQUE : Les sujets de l’entrée en relation, l’identification du client, la signature électronique, la reconnaissance de documents, sont largement adressés sur le marché des solutions technologiques. Quels sont les facteurs de différence de votre proposition de valeur ?
Thibaut Ravisé : Nos clients traitent plusieurs dizaines de milliers de nouveaux clients par mois, au minima, aussi le sujet de l’entrée en relation est un sujet industriel pour eux. Ils se doivent d’être très vigilants en termes de choix technologiques, de cyber-sécurité, mais aussi de conformité réglementaire et de maîtrise des coûts car les coûts d’acquisition client peuvent être importants.
Leurs problématiques, c’est d’intégrer les bonnes briques, à l’état de l’art, à grande échelle, d’absorber l’innovation tout en collant aux usages réels, et d’accélérer la mise à disposition de parcours clients efficaces. C’est ce que notre plate-forme intégrée low-code propose, en alternative à une myriade d’outils différents auxquels ils faut donner de la cohérence.
Nous existons depuis 15 ans et avons observé les évolutions et bouleversements technologiques, depuis la signature électronique jusqu’aux derniers développements de l’IA, nous rendant capables d’ajuster au mieux les besoins à l’offre technologique et d’accompagner nos clients.
Quels sont les enjeux, en 2025, de l’optimisation des parcours clients, particulièrement les parcours d’onboarding ?
Il y a d’abord le défi de l’instantanéité : prenons l’exemple du crédit à la consommation – un sujet que nous évoquerons en détail lors de la prochaine conférence IN BANQUE le 19 juin prochain -, le client veut une réponse rapide à sa demande. Mais pour cela il est nécessaire d’être ultra-pertinent dans l’exploitation de la donnée.
Pour cela, il y a l’aide de l’IA bien sûr, mais aussi et peut-être surtout la capacité à pouvoir capitaliser sur un corpus de données à la fois suffisamment large et suffisamment ciblé. Chez QuickSign, nous insistons sur le fait que nous travaillons sur le long terme avec les leaders des services financiers, que ce soit de grands établissements de crédit ou de grandes banques en ligne, couvrant ainsi une part de marché très importante. Ce qui nous permet d’avoir cette qualité et cette profondeur de données comme support d’aide à la décision.
Un autre défi majeur est la vision européenne : il y a d’une part la question de la souveraineté, ne pas héberger ses données sur du Cloud américain, mais aussi la question de l’harmonisation des processus d’entrée en relation. Comment faire pour lisser, estomper les différences.
En plaçant le curseur sur ces problématiques, nous sommes capables, pour nos clients intervenant généralement dans plusieurs pays, d’assurer des déploiements de notre plate-forme en moins de 3 mois.
Que pensez-vous des bouleversements technologiques à l’œuvre actuellement, notamment l’IA générative ? En onboarding, que peut-elle apporter de plus que l’IA prédictive ?
Sur de la reconnaissance de pièce, comme par exemple un IBAN ou une pièce d’identité avec traitement d’image, nous maîtrisons déjà des technologies de machine learning, mais l’IA générative peut effectivement contribuer à accélérer cette phase grâce à ses capacités d’analyse de documents non normés, non structurés.
Plus largement, la technologie a parfois tendance à être prise comme une fin plus que comme un moyen : notre objectif chez QuickSign est, une fois encore, de proposer à nos clients non seulement une plate-forme globale clés-en-main, mais aussi des méthodes pour garantir la réussite et l’efficacité.
QuickSign est partenaire de la conférence IN BANQUE 2025 organisée par Next Content le 19 juin prochain.