Acteur de la confiance numérique, filiale du groupe La Poste, Docaposte propose des solutions et services numériques de confiance aux institutions et entreprises, des TPE/PME aux grands comptes, en matière de traitement des données sensibles. Entretien avec le Chief Data Officer de Docaposte, Guillaume Leboucher, autour de l’inéluctable essor de l’IA.
IN BANQUE : Comment s’orientent les stratégies Data & IA dans le secteur bancaire depuis le boom du génératif ? Dans quels domaines s’expriment-elles principalement ?
Guillaume Leboucher : Le milieu bancaire a déjà une très forte culture data et utilise l’IA pour la connaissance client, la personnalisation, la détection de fraudes, et la construction de produits financiers. L’arrivée de l’IA générative apporte beaucoup à ces domaines en termes de qualité d’une part, et surtout améliore la performance opérationnelle et la productivité d’autre part. De plus les cas d’usages, voire les possibilités de nouveaux services, augmentent car l’IA est plus accessible désormais : si historiquement elle pouvait être réservée aux data scientists, le développement du low code et du no code, tout ce qui améliore l’expérience des back offices, a changé la donne, au bénéfice des clients in fine.
Comment Docaposte accompagne ces évolutions ?
De part notre positionnement, nous sommes engagés dans une démarche éthique. S’agissant de l’IA générative, cela implique de vérifier la conformité de nos pratiques algorithmiques au regard de la réglementation. De plus, Docaposte garantit un traitement et un hébergement souverain et sécurisé des données sensibles, répondant aux enjeux de confidentialité des établissements bancaires en France. J’aurai d’ailleurs l’occasion de revenir en détail sur tous ces aspects lors de mon intervention dans le cadre d’IN BANQUE 2024 le 20 juin à Paris.
Comment fonctionnez-vous avec les acteurs bancaires pour déployer des projets de confiance numérique ?
Nous leur apportons une garantie de confiance ainsi que la capacité à industrialiser l’innovation. Nous ne fonctionnons plus avec des POCs (ndlr: Proof of Concept) car l’IA générative en particulier dépasse aujourd’hui le stade de l’expérimentation et ne doit plus être une variable d’ajustement. Les algorithmes basés sur l’IA ont fait leur preuve. Nous pensons par ailleurs qu’il faut faire mieux avec moins, sortir du buzz et se concentrer, une fois de plus, sur la performance opérationnelle qui est le véritable enjeu.
Guillaume Leboucher interviendra sur le thème « Data et IA, maîtriser l’accélération »lors de la conférence IN BANQUE qui se tiendra à Paris le 20 juin 2024.