À l’heure où les banques accélèrent leur transformation digitale, la Banque Palatine mise davantage sur un équilibre subtil entre technologie et relation humaine. Philippe Pettini, Directeur du Marché des Entreprises, nous explique comment l’établissement continue d’évoluer pour répondre aux attentes spécifiques des entreprises et de leurs dirigeants
IN BANQUE : Pouvez-vous présenter la Banque Palatine en quelques mots et chiffres clés ?
Philippe Pettini : La Banque Palatine est l’une des banques du Groupe BPCE. Nous réalisons près de 400 millions d’euros de PNB. Nous sommes en fort développement de nos performances avec un coefficient d’exploitation de moins de 57% et un résultat net de plus de 80 millions d’euros en 2024.
Ce qui nous caractérise également, c’est notre ancienneté : la Banque Palatine a en effet 240 ans et fait un métier semblable depuis sa création en accompagnant les entreprises de taille intermédiaire, avant même qu’on ne les appelle des ETI, et leurs dirigeants. De tout temps, nous avons utilisé les moyens les plus modernes pour être les plus performants possibles sur notre marché.
Aujourd’hui, la Banque Palatine recense plus de 13 000 clients entreprises, près de 50 000 clients privés et plus de mille collaborateurs. Nous servons nos clients avec 38 implantations dont 26 centres d’affaires et banque privée sur tout le territoire national français en étant présent dans toutes les grandes villes. Nous accompagnons nos clients tant sur des prestations bancaires du quotidien que sur des sujets d’expertises plus pointus.
Comment avez-vous fait évoluer la double relation banque de l’entreprise/banque du dirigeant ?
Cette façon de faire fait partie de notre ADN car nous savons que nos clients ne segmentent pas la partie professionnelle de la partie privée. Un dirigeant d’entreprise possède très souvent une part significative du capital de son entreprise, et les décisions prises pour sa structure ont des conséquences directes sur son patrimoine.
Nous améliorons notre offre en contenu, et en distribution. Parmi nos dernières évolutions, nos implantations s’appellent désormais des « centres d’affaires et banque privée », puisque les deux équipes sont géographiquement au même endroit. Le client peut ainsi facilement parler avec à la fois son chargé d’affaires entreprises et son banquier privé.
Entre le digital et l’humain : où placez-vous le curseur ? Se déplace-t-il vers le digital ?
Nous privilégions le contact humain avec tous nos clients, que ce soit pour des projets d’entreprises ou en lien avec la banque privée. Toutes les innovations technologiques existent soit pour permettre à nos clients d’accéder plus rapidement et avec un plus grand degré de précision aux informations dont il a besoin ; soit pour assister les équipes de la banque et augmenter leur performance vis-à-vis des clients. Elles ne remplacent en aucun cas le contact humain et direct que nous souhaitons maintenir avec nos clients. Le digital permet de renforcer la performance, mais ne remplace pas le lien humain qui est cœur de notre métier.
Comment accompagnez-vous cette stratégie ?
Nous améliorons constamment la simplicité et la fluidité du parcours client – pour cela, le digital et l’intelligence artificielle ont désormais un rôle à jouer, notamment sur des secteurs très spécifiques. Par exemple, le marché des administrateurs de biens où nous sommes des leaders nationaux pour lequel nous avons construit des parcours spécifiques. C’est aussi le cas pour les opérations de banque d’affaires ou de gestion de fortune.
Ces innovations par incrémentation sont mises dans les mains de nos clients pour accélérer la mise à disposition d’informations ou leur précision ; mais la plupart du temps elles ne sont pas visibles par nos clients, car elles agissent comme des super assistants de nos chargés d’affaires entreprises et de nos banquiers privés et permettent d’augmenter la densité et la qualité de nos contacts.
Philippe Pettini interviendra lors de l’événement IN BANQUE 2025 le 19 juin à Paris dans le cadre de la session « Services numériques, parcours et stratégies clients : focus sur les services aux entreprises ».